Les Elfins
Les Elfins sont grands et élancés. La moyenne de taille chez eux est de 1m90 homme et femme confondu. S’il existe une légère différence de carrure entre Elfins et Elfines, et malgré l’apparence androgyne des mâles, les deux sexes se distinguent relativement bien. A noter que les attributs féminins des Elfines sont assez discrets par comparaison avec la moyenne humaine. Les Elfins ont tous les oreilles longues et pointues et sont totalement imberbes. Leur système pileux se limite à leurs cheveux et leurs sourcils.
Les Elfins cultivent un amour pour la beauté en général et ont la capacité très subjective de la voir au travers de tout ce qu’ils côtoient. Ils sont particulièrement sensibles à la laideur dans le sens où elle les dégoûte, mais rien n’est moins subjectif que la beauté et la laideur pour un Elfin et leur sensibilité envers ces deux extrêmes peut énormément varier d’un individu à l’autre. Une majorité d’Elfins considère la violence comme quelque chose de laid et, donc, s’y refusent aussi souvent qu’ils le peuvent. Les autres ont tendance à trouver cela simplement inutile la plupart du temps et rares sont ceux qui voient dans l’usage de la violence une forme de nécessité, ceux là sont alors plutôt mal vu chez les leurs.
La plupart des Elfins consacre une large part de leur existence à l’art quelle que soit la forme que prend celui-ci. Généralement, ils tirent plaisir de l’accomplissement de leur art. Ceux qui cultivent le combat comme un art ne sont pas nécessairement à la recherche d’un accomplissement violent de celui-ci, mais sont simplement heureux de mettre leur connaissance au service d’une cause. Farouche défenseur de la beauté (toujours selon leur critère), les Elfins peuvent prendre les armes pour la préserver. Pour une large majorité des Elfins, la vie est belle en soi, et doit donc être préservée.
Les Elfins vivent aussi longtemps qu’ils ont une raison de vivre. Bien sûr, une mort violente peut mettre fin à leur existence, mais si rien de tel ne se produit et que leur raison d’exister est préservée, alors ils vivent indéfiniment pour cette passion. L’âge apparent d’un Elfin a une particularité troublante, leur âge est le reflet de leur joie de vivre. Plus un Elfin est proche de ne plus avoir de raison d’exister, plus il apparaît vieux et faible. Au contraire, plus il est impliqué dans ce qui gouverne sa vie, plus il apparaît jeune. Il arrive assez fréquemment qu’une crise d’identité puis un regain d’intérêt fasse passer un Elfin de l’un à l’autre. Le cycle de vieillissement s’étale toutefois sur des années et les Elfins peuvent vivre jusqu’à 30 à 40 ans sans la moindre raison de vivre, ce qui laisse le temps à ses proches ou à lui-même de trouver de nouveaux centres d’intérêts.
Les Elfins ont des affinités avec tout ce qui relève de l’art. La pratique de la magie, des armes, de la peinture, de la musique, du jardinage, etc. sont autant de passions qui peuvent assurer l’existence d’un Elfin ou d’une Elfine. Il n’y a aucune distinction sociale entre mâles et femelles elfins, chacun exerçant exactement ce qui lui sied le mieux. Comme leur vie est lié à leur moral, la moindre contrariété peut avoir une incidence sur leur état de santé, ce qui explique en grande partie leur fragilité par rapport aux Humains, bien qu’ils puissent être bien plus redoutables et volontaires pour défendre leur idéaux qu’un Humain ne peut l’être pour simplement défendre sa vie.
Les Elfins ont la capacité de dormir comme les autres races, mais cet acte est purement volontaire. Ils s’endorment et s’éveillent sur commande leur esprit étant toujours actif. Leur sommeil est donc plus souvent une sorte de transe. Elle est nécessaire pour leur permettre de rassembler leurs idées et se recentrer sur ce qui importe dans leur existence, car la dispersion leur est aussi nuisible que le manque de sommeil chez un Humain. Néanmoins, la transe méditative d’un Elfin permet à l’un d’eux de récupérer l’intégralité de ses moyens en l’espace de 4h, là où un Humain moyen aurait besoin de 8h de sommeil. A moins de perdre connaissance (en étant assommé ou blessé), l’état de conscience d’un Elfin est toujours en éveil et toujours capable d’un discernement hors du commun. N’étant pas sujet au même rythme de vie que les humains, les Elfins vivent à leur façon, aussi bien le jour que la nuit selon ce qui les arrange le plus, une habitude dont découle peut-être leur capacité à voir bien mieux que les Humains dans la pénombre.
La mémoire d’un Elfin est parfaite, c’est à dire qu’elle est infaillible. En revanche, il ne peut pas tout mémoriser. Sa transe est nécessaire pour décider de ce qu’il garde et de ce qu’il rejette. La plupart du temps, les Elfins rejettent les mauvais souvenirs, mais rares sont les plus détachés d’entre eux se risquant à oublier toutes les expériences traumatisantes, justement parce qu’elles sont aussi formatrice et leur évite de retomber dans certains travers (attention, même la suppression d’un mauvais souvenir n’enlève pas le trauma, qui reste bien ancré sans que l’Elfin sache à quoi cela correspond). C’est ce qui donne ce caractère parfois très varié d’un Elfin à l’autre, certains se focalisant uniquement sur les choses positives, donnent l’impression d’être frivole et imprudent. Certaines familles d’Elfins élèvent leurs enfants en leur prodiguant une mise en garde sur cet aspect de leur mémoire et de leurs expériences. Depuis la Levée des Morts, beaucoup d’Elfins sont devenus plus circonspects dans la gestion de leurs souvenirs.
Les Elfins sont naturellement enclins à vivre en harmonie avec ce qui les entoure. Ils préfèrent s’adapter à la nature plutôt que de la plier à leur volonté. C’est en ce sens que leur propension naturelle les pousse à apprendre et connaître avant d’agir. Les Elfins passent souvent pour des contemplatifs à cause de ça alors qu’ils n’aiment simplement pas forcer les choses et se refusent le plus souvent à se risquer à commettre une erreur, ce que la précipitation et le hasard pourraient les amener à faire. Cela étant beaucoup d’entre eux sont capables de fonctionner à l’instinct et prendre des décisions à l’emporte pièce, la différence fondamentale est que s’ils sont amené à le regretter, ils en souffriront plus que les autres races.
En terme de sexualité, les Elfins sont assez similaire aux Humains. Les pratiques amoureuses ont même été élevées au rang d’art par certains d’entre eux, qui se livrent à cette passion comme n’importe quelle autre. A noter que les Elfines n’ont aucun problème de contraception à gérer. Elles ne sont fertiles que si elles le désirent, et le processus d’ovulation ne met que quelques minutes à se déclencher, pour être opérationnel au bout de quelques heures seulement. A moins de vouloir se reproduire, les Elfines peuvent donc avoir autant de rapports qu’elles souhaitent sans la moindre chance de tomber enceinte.
Croyances et longévité des Elfins
Un Elfin est éternel. Il vivra tant qu’il aura une raison de vivre. Bien que depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte, ils évoluent de façon assez standard, éduqués par leurs parents, et invités à explorer toutes les expériences les conduisant à Saïel, une fois atteinte la maturité, l’Elfin cesse tout simplement de vieillir. Cela n’exclue pas l’ancienneté mais leur apparence ne changera pas au fil des ans à moins de se trouver confronté à une circonstance particulière : l’Abandon à Dahel. Ce terme désigne cet état d’esprit que l’Elfin atteint lorsqu’il n’arrive plus à s’accomplir dans la passion qui gouverne son existence. Tous les Elfins se consacrent à une ou plusieurs passions qui sont le fer de lance de leur vie. Tant qu’ils croient que leur activité passionnée est utile à Saïel, alors ils vivent indéfiniment. Si cette croyance s’étiole et qu’aucune autre passion ne vient remplacer la précédente, alors l’Elfin se condamne lui-même l’Abandon à Dahel.
Attention, car l’Abandon à Dahel ne consiste pas à œuvrer pour Dahel au travers d’une passion destructrice et nihiliste, mais bien à ne plus croire à Saïel et à ce qui motive son existence. Le sentiment d’inutilité et de désœuvrement qui naît alors dans le cœur de l’Elfin est seulement caractéristique d’un manque de volonté et de foi dans ce qu’il réalise. Ceci s’accompagne d’une détérioration de son physique sous la forme d’un vieillissement qui, inexorablement, le conduira à la mort. Si les Elfins s’encouragent entre eux à échapper à cette condition, c’est uniquement une croyance personnelle et profonde qui permet à un Elfin de repousser l’Abandon et de trouver une passion nouvelle. Dans ce moment, il arrive aussi que l’esprit se tourne vers Dahel comme une véritable alternative, et les « vieux » membres de la communauté elfine sont effectivement surveillés pour éviter ce basculement ou réagir s’il se produit.
Si un Elfin échappe à l’Abandon à Dahel, il retrouvera sa jeunesse et sa force en quelques mois comme si de rien n’était et reprendra son existence soit avec une volonté nouvelle dans la passion qui l’occupait avant ou dans une toute nouvelle orientation. Fort de cette particularité raciale, les Elfins ont bâti leur culture et leur mode de vie sur cette contrainte naturelle. Il est essentiel qu’un Elfin découvre ce qui le passionne et puisse s’accomplir dedans, sans quoi il ne pourrait vivre. C’est la raison pour laquelle la société elfine n’impose rien à ses membres en dehors de la dangereuse passion pour Dahel et des contraintes induites par leur relation avec le monde et les autres peuples.
Comme les Elfins sont majoritairement très attachés à Saïel, ils ont pour habitude célébrer tous les aspects de la Force du Monde. Saluer un Aodis peut éventuellement en faire partie, mais dans le cycle diurne, l’aube est un signe de renouveau, dans le cycle des saisons, le printemps est une expression de Saïel, et d’une manière générale, toute naissance d’un être vivant quel qu’il soit est une occasion de liesse. A propos des naissances, compte tenu de leur nature, on pourrait penser que les Elfins sont menacé par la surpopulation, mais ce n’est pas le cas. A l’échelle d’une vie, un Elfin ne se reproduit généralement qu’une seule fois, et le nombre de décès et de naissance se compense.
Globalement, les Elfins sont en majorité tourné vers Saïel et se distinguent parfois de ceux qui sont tourné vers Dahel et qui, malgré les préventions des premiers, parviennent à survivre dans cette société. Ces deux voies forment deux distinctions sociales :