Stranguliane
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Organisme vivant d’origine végétale la Stranguliane est une sorte de boa végétal.
Origine
Si certains érudits défendent l’idée que la Stranguliane pourrait être une sorte d’Incarnat végétal, comme les Nymphes de type Dryade ou les Sylvains, l’hypothèse la plus probable concernant cette créature plaide en faveur d’une évolution surprenante des plantes dites « carnivores ». Ces végétaux seraient très anciens et se seraient développés en corrélation avec l’abondance des formes de vie. Même si on en trouve dans les Marais de la Rôdemort, elles sont quand même plus fréquentes dans la jungle situées plus au sud. Capable de se déplacer et donc de migrer d’un environnement à un autre pour trouver ses nutriments, la Stranguliane se répand petit à petit dans les forêts du sud d’Aodissia et on peut désormais en trouver dans la Forêt Drédane. Comme il est peu probable qu’elles soient parvenu à franchir par elle-même le Gorgebleue, on suppose que l’on doit leur présence au nord du fleuve à l’inconscience de certains botanistes qui en auraient emmené à cet endroit pour voir si elles survivraient. D’autres émettent l’idée qu’il s’agirait d’une tentative d’introduire une élément hostile dans la flore drédane afin de nuire indirectement aux Dredanii.
Anatomie
Le corps d’une Stranguliane ressemble à s’y méprendre à une liane conventionnelle, pourvue de feuille et pendant des arbres qu’elles parasitent. Contrairement à une vraie liane pouvant développer des ramifications, le corps d’une Stranguliane est longiligne, ne formant qu’un unique filament végétal dont l’épaisseur varie entre 1 et 5 centimètres de diamètre pour une longueur pouvant dépasser les 30 mètres, voire plus selon les spécimens. Les feuilles ne pousse pas directement sur le corps central mais sur de petites tiges reliés à celui-ci. La Stranguliane n’est pas reliée à la terre et n’a pas de racines. Elle s’attache aux arbres comme un parasite et peut utiliser la reptation pour passer de branche en branche et d’arbre en arbre pour sélectionner un meilleur habitat ou une meilleure exposition au soleil.
La Stranguliane n’a besoin que d’un seul nutriment pour se développer, une protéine spéciale qu’elle peut obtenir de deux manières. Elle peut la fabriquer par photo-synthèse à l’aide de ses feuilles (un processus lent et peu productif), ou bien la voler dans le sang des créatures à sang-froid ou à sang-chaud qu’elle attrape (une voie par laquelle l’apport est idéal). Cette protéine est l’un des élément participant à la construction de sa structure, une aberration carbonée capable de se mouvoir à une vitesse étonnante pour un végétal, une sorte de mélange entre la chair musculaire et le bois. Cette texture particulière possède la propriété de modifier son élasticité et sa résistance en fonction des contraintes. C’est d’ailleurs de cette façon qu’elle opère ses déplacements.
La surface de la Stranguliane est changeante. Lorsqu’elle est en contact avec un être vivant, des milliers de minuscules picots poussent pour s’enfoncer dans la chair et atteindre les voies de circulation sanguine. Une fois ainsi accrochée à une victime, il est impossible d’en arracher la Stranguliane sans faire souffrir sa proie. La Stranguliane ne se détache d’une proie que lorsque celle-ci ne peut plus lui apporter de nutriment. La force d’une Stranguliane varie selon sa taille, mais en se raidissant, la Stranguliane possède la résistance du bois massif, ce qui, par rapport à sa section moyenne, lui confère une force équivalente à 1 ou 2 hommes localement.
Lorsqu’elle atteint une certaine taille et dispose de suffisamment de nutriments, une Stranguliane passe par une phase de « floraison ». Cette phase va durer quelques jours et durant ce court laps de temps, ses feuilles vont s’épaissir et former une cosse dans laquelle une graine va se développer. Durant cette période, la Stranguliane est inopérante et immobile. Elle ne réagit plus au moindre contact et demeure inerte, accrochée à son support. Au terme de la période (qui peut durer entre 5 et 20 jours), la Stranguliane se déplace tandis qu’une à une ses cosses s’ouvrent et s’étiole, laissant les graines accrochées à l’arbre.
La Stranguliane sort particulièrement affaiblie de ce processus et si elle n’attrape pas rapidement une proie, elle mourra en quelques heures. Si elle survit, ses feuilles repousseront lentement et elle pourra procréer à nouveau d’ici une ou deux années. La Stranguliane ne peut répéter ce processus plus de 4 ou 5 fois, finissant par dépérir après l’une de ces périodes de floraison.
Les graines de Stranguliane accrochées aux arbres se développeront en s’alimentant à la sève de l’arbre. Elles mettront environ 1 mois à former une tige d’environ 50 centimètres qui, acquérant les propriétés naturelles de la Stranguliane, pourra alors attraper sa première proie. Elle en aura besoin pour parfaire sa transformation et se décrocher de son point d’attache. Si elle n’y parvient pas (souvent parce que le hasard ne met aucune proie à sa disposition), elle périclitera sur l’arbre.
Social
Les Strangulianes n’ont aucune vie sociale. Elle s’ignorent les unes les autres et se contentent de se nourrir et de se reproduire. Leurs réactions sont végétales et donc, la Stranguliane ne possède en soi aucun instinct de conservation ni la moindre trace d’intelligence, donc aucun esprit.
Tactique
Les Strangulianes pendent depuis un point d’attache, généralement un arbre, mais elles s’adaptent et, du moment qu’une grande part de leur corps puisse pendre presque jusqu’au sol pour capter tout ce qui passe à sa portée, elle peut s’installer n’importe où. Elle choisira un emplacement où elle peut capter le soleil et migrera si ce dernier ne l’atteint plus. Toute la surface d’une Stranguliane est hyper-sensible. Si quelque chose en mouvement l’effleure, toute la partie de son corps proche du point de contact se contracte à la vitesse de l’éclair autour de ce qui l’a touché. Les picots se développent aussitôt, mais s’ils rencontrent quelque chose de plus dur qu’elle (métal ou pierre), elle relâche aussitôt son emprise. Les contractions de la Stranguliane raccourcissent sa taille et soulèvent généralement du sol la proie. Une proie terrestre, privée de ses appuis, sera donc particulièrement désavantagée pour tenter de se libérer, mais cela n’a rien d’une stratégie réfléchie par la plante, c’est juste un résultat mécanique de sa réaction au contact.
Cette méthode de chasse étant particulièrement hasardeuse, la Stranguliane ne reste jamais plus de 10 ou 15 jours à un endroit où elle n’attrape rien. Comme elle relâche ses proies exsangues, les cadavres qui s’amoncèlent sous elle trahissent généralement sa présence, ce qui fait qu’elle finira rapidement par se déplacer. Même les charognards hésitent généralement à voler la proie d’une Stranguliane qui peut, selon sa longueur, s’attaquer à une seconde proie.
Les sections d’une Stranguliane arrachées d’une proie subissent des dommages importants et sont incapable de créer de nouveaux picots avant plusieurs jours. Si, en raison de cette altération, une Stranguliane est dans l’incapacité de se sustenter, elle renoncera à toute forme de chasse, en se recroquevillant autour de son support et en se durcissant. Attaquée dans cette position, elle ne bougera pas et subira les assauts jusqu’à sa destruction ou l’abandon. Une Stranguliane ainsi placée sur la défensive ne se détend qu’après au moins une journée sans contact ni attaque.