Élémental
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Derrière ce nom à la proximité sémantique troublante d’élémentaire se cache une forme de vie élémentaire primitive. On l’appelle également Esprit Élémentaire, mais dans un soucis de distinction et de précision, on retiendra le terme Élémental, ce qui, au pluriel, donne Élémentaux. Les Élémentaux sont des esprits façonnés à partir d’un élément pur comme l’eau, l’air, la terre ou le feu. Cependant, en dehors des quatre éléments de base, il existe une multitude d’éléments dérivés au travers desquels les élémentaux se manifestent. A ce propos, la notion même de pureté est parfaitement discutable. Un élément comme la terre est en réalité composite, constitué de roche, de métaux et d’humus en proportion indifférente. Mais ces considérations n’intéressent que les scientifiques et autres savants désireux de classifier ces formes de vie, plus que les élémentaux dont l’intelligence est rarement suffisante pour avoir la moindre notion raciale.
Origine
L’on suppose que les Élémentaux peuvent encore aujourd’hui naître spontanément de la fusion parfaite d’un esprit désincarné avec un élément. Mais en dehors de cette idée, il a clairement été admis au travers des âges que les Élémentaux, quelle que soit la partie de l’Omnivers dont ils sont issus, résulte de cette incarnation contre-nature de l’esprit désincarné avec la matière. Il faut donc considéré qu’il n’y a, à la base, aucune différence entre un esprit « classique » et un esprit élémentaire. Mais ceci n’est vrai « qu’à la base ».
Un Élémental peut avoir aujourd’hui deux origines. Soit, il est généré spontanément par ce phénomène qui a créé les premiers Élémentaux et qui reste valable dans de nombreuses régions de l’Omnivers où les sédiments planaires élémentaires se mêlent à ceux du Monde Invisible, soit il nait d’un autre Élémental. Et cette dernière spécificité est en fait bien plus intéressante, car la capacité d’incarnation d’un Esprit est suffisamment répandue et comprise à travers l’Omnivers pour ne pas susciter de réelle surprise, tandis que la reproduction des Élémentaux semble être un sujet beaucoup plus passionnant.
Tout comme personne ne comprend vraiment comment se forme un esprit dans un embryon, personne ne maîtrise davantage le concept de naissance d’un élémental, pas plus que ce qui provoque la reproduction. En effet, il est reconnu qu’il n’y a aucune sexualité chez les Élémentaux, qu’ils n’ont de toute façon aucun organe reproducteur (ni aucun organe au sens où on l’entend), et qu’il n’y a aucune raison pour eux de ressentir le besoin de procréer. On suppose donc que certains esprits élémentaires sont suffisamment « sympathiques » pour permettre à des esprits désincarnés d’utiliser leur corps pour favoriser leur propre incarnation. Ce qui est acquis est qu’un Élémental qui se reproduit divise une partie de son corps, donc de sa masse, pour donner naissance à un autre Élémental. Et comme de cette naissance résulte parfois un conflit immédiat entre le « père » et « l’enfant » on peut raisonnablement affirmer que cette notion de « sympathie » est toute relative. On pourrait en conclure que la procédure de reproduction n’est pas toujours volontaire et que l’un comme l’autre des esprits résultant de cette sorte de scissiparité n’apprécie pas n’avoir pas obtenu le contrôle total du corps.
Anatomie
L’Élémental est entièrement composé de son élément. Il peut, parfois, intégrer volontairement ou accidentellement un corps étranger dans sa propre structure, mais il a été observé que l’Élémental tenait à son intégrité. Ce dont on le prive lui manque et suscite des réactions colériques de sa part, et le contraindre à accepter un corps étranger dans son être (comme une épée par exemple) n’attire pas spécialement sa sympathie. La matière qui le compose est animée de telle sorte à lui permettre de se déplacer. Malgré sa rigidité, l’Élémental de terre est donc considéré comme « fluide », car il peut se déformer à loisir comme ses cousins d’air, d’eau et de feu. Mais il est cependant fait de blocs qui ne passent pas partout et qu’il pulvérise de lui-même pour s’introduire dans des zones exiguës.
Dans les faits, le corps d’un Élémental est un assemblage et cet assemblage peut grandir. C’est à dire que l’esprit peut accroître son incarnation et intégrer toujours plus de matière compatible avec son élément dans son être. L’esprit en lui-même n’a pas de limite de taille et ne se heurte factuellement qu’aux autres Élémentaux quand il cherche à grandir. Le problème d’un Élémental est que, plus il grandit, moins il est mobile et que les plus gros finissent simplement par se fondre avec la nature, rendu définitivement immobile par leur taille imposante et n’étant plus capable de se séparer volontairement d’une partie de leur être. L’on croit que c’est ainsi que meurent les Élémentaux, ils sont finalement prisonnier si longtemps d’une forme immobile qu’ils finissent par s’en libérer et retourner à leur état désincarné d’origine. Cette généralité comporte toutefois des exceptions. L’Élémental de feu est incapable d’immobilisme de par sa nature et de nombreux Élémentaux dérivés de matières dans un état transitoire, comme le magma ou la vapeur, ont le même tempérament.
L’Élémental n’adopte aucune forme en particulier, mais, par mimétisme, essaie des formes qui, par la suite, s’intègre à leur propre expérience. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir des Élémentaux plus ou moins vaguement humanoïdes. Leurs capacités à se mouvoir dépendront donc des formes qu’ils ont appris à maîtriser. Il en va de même pour leur capacité à se battre.
Même par mimétisme, un Élémental n’a pas la capacité d’adopter une forme qui lui permette de parler. Il est par ailleurs rarement assez intelligent pour pouvoir communiquer de façon intelligible. Il convient toutefois de retenir qu’il s’agit d’un esprit. Qu’il soit incarné ou non ne change rien au fait qu’il est possible d’établir par magie une communication mentale avec un esprit. Ce qui découlera d’une telle conversation dépendra surtout de l’intellect de l’Élémental. Entre eux, les Élémentaux ont perdu la capacité à communiquer qu’ils avaient en tant qu’esprit désincarné et les plus intelligent d’entre eux ont été capable d’élaborer un langage. Nous en dirons plus dans la rubrique suivante à ce sujet.
Social
La grande majorité des Élémentaux sont des esprits primitifs. Tout au plus leur accorde-t-on une intelligence animale, si ce n’est qu’elle ne se manifeste qu’au travers de besoins bien moins nombreux que ceux des êtres « vivants ». En effet, un Élémental n’a qu’un seul besoin essentiel : vivre et croître. Même si croître le conduit inexorablement vers une forme d’existence de moins en moins enviable, ce besoin est dans sa nature profonde… Son « cerveau reptilien », en quelque sorte. Il est encore difficile de savoir si les Élémentaux ont ou non une âme. On dit qu’ils sont capables de ressentir des émotions simples comme la colère ou la peur, ce qui tend à prouver qu’ils en auraient une. En tout cas, ils passent leur existence à chercher un moyen d’accroître la masse de leur corps, et donc, sont attiré par le matériaux qui les compose. C’est ce qui rend les Élémentaux de terre si « pacifique », puisqu’ils trouvent généralement leur bonheur partout et n’errent donc pas sans arrêt à la recherche de nouvelle matière. Et c’est ce qui rend les Élémentaux de feu si agressif, car le feu existe moins souvent à l’état naturel que dans le foyer d’une civilisation évoluée.
Le fait est que même baigné dans son élément, un Élémental ne peut pas toujours croître. Il faut apparemment des conditions bien particulière (et inconnues à ce jour) pour leur permettre d’intégrer de la matière à leur être, ce qui fait que s’ils n’y parviennent pas à un endroit, ils migrent à la recherche d’un autre où ils pourront essayer à nouveau. A défaut, les Élémentaux savent aussi que leurs congénères disposent de la ressource qu’ils recherchent. S’ils ne recherchent pas l’affrontement en premier lieu avec les leurs pour tenter de leur voler une partie de leur être, car ils savent ce qu’un combat perdu peut leur coûter, c’est un recours auquel certaines espèces d’Élémentaux cèdent aisément (ceux du feu notamment), ce qui implique de la part de la race dans son ensemble un comportement en conséquence. Les Élémentaux de feu sont ainsi très asociaux et préfèrent vivre en solitaire, évitant les leur sauf s’ils sont à peu près sûr de pouvoir les vaincre.
Et puis, il existe des Élémentaux à l’intelligence bien plus développée, capable de passer outre leurs besoins primitifs. Ceux-là sont capables de créer des sociétés et d’y vivre. Ceux-là ont élaboré un langage et peuvent dialoguer entre eux. Ceux-là travaillent ensemble dans un but commun. Et ceux-là sont particulièrement dangereux s’ils se montrent hostiles. Pour les distinguer des Élémentaux primitifs qu’ils leur arrivent de combattre, on les nomme « Élémentaux nobles ». Leur capacité à collaborer est directement dépendante du développement de leur intellect. Plus ils sont évolués, plus ils sont sociaux et efficaces en groupe. Et surtout, ils échangent des idées, apprennent et partagent leurs expériences, et développe même des personnalités. Les civilisations qui ont conscience de l’existence d’une communauté d’Élémentaux dans leur voisinage sont généralement méfiantes envers eux. Et cette méfiance est réciproque. Il n’y a rien à gagner à chasser et détruire les Élémentaux, si ce n’est se protéger des dégâts qu’ils pourraient faire aux autres êtres vivants ou à l’environnement. Et les Élémentaux nobles comprennent qu’ils ne sont pas toujours les bienvenus sur un territoire occupé. Si eux-même ne comprennent pas forcément les concepts de territorialité et ne s’attardent pas forcément à analyser les craintes et les besoins de leurs voisins, ils s’efforcent de se protéger de ceux qui veulent les chasser ou les détruire, voire, à anticiper leurs réactions et pacifier un domaine avant de s’occuper de ce pour quoi ils y sont venus.
On prétend qu’il existe des Élémentaux nobles particulièrement évolués dont on ne sait s’ils résultent d’un développement naturel ou s’ils sont nés d’un esprit supérieurement intelligent. Toujours est-il que ces créatures seraient capables de concilier une taille phénoménale avec des pouvoirs non conventionnels. Leur mode de pensée serait si développé qu’il serait capable d’apprendre la magie et de travailler leur forme physique au point de pouvoir agir comme des humanoïdes, jusqu’à pouvoir parler comme eux. Si de telles choses existent, il convient de leur donner un nom et on les appelle seigneur. Les Élémentaux nobles sont assez intelligents pour reconnaître la suprématie d’un seigneur et se ranger à ses côtés.
Dans l’hypothétique rare et faible population des Seigneurs Élémentaux, il y en aurait des plus puissants que d’autres, et des rivalités dont la nature serait finalement très comparable à celle des mortels. Qu’ils soient nobles ou seigneurs, les Élémentaux non primitifs sont virtuellement immortels. Ayant combattu leur désir de croître indéfiniment, ils trouvent finalement leur équilibre. Comme il subisse une érosion naturelle de leur forme, ils ne cherchent finalement à remplacer que ce qu’ils perdent. A noter que les nobles et seigneurs donnent plus rarement voire jamais naissance à d’autres Élémentaux, ce qui tend à prouver que la reproduction est le fait d’un conflit avec un autre esprit.
Tactique
Selon qu’il est primitif, noble ou seigneur, l’élémental n’emploie pas du tout la même tactique de combat.
Les élémentaux primitifs
Les élémentaux primitifs sont incapables de vaincre leur appréhension naturelle du corps étranger et ne se servent donc de leur corps que de façon très basique : ils frappent avec tout ce qu’ils ont de membres les sources de menace sans chercher à user du reste de leur corps pour ne pas l’exposer aux intrusions. Ils ne se lassent généralement pas d’un adversaire qu’ils n’arrivent pas à tuer, sauf si ce dernier parvient à leur faire vraiment peur. Paradoxalement (parce que c’est juste la chose la plus débile à faire tellement c’est dangereux), le meilleur moyen d’effrayer un élémental primitif, c’est de lui « rentrer » dedans littéralement. C’est pour cela que si un adversaire y parvient, l’élémental fera tout son possible pour de débarrasser du corps étranger et fuir aussi vite que possible. Pour éviter cela, il interpose ses membres et repousse autant que possible ceux qui s’approchent trop près. La différence de taille est par contre sans importance pour un élémental, il ne cessera pas moins d’attaquer un ennemi qu’il soit plus petit ou plus grand que ce dernier.
Terre
Les élémentaux primitifs de terre ou dérivé de la terre (métal, bois, roche, pierre volcanique, sable, etc.) se présentent généralement sous la forme d’un bloc assez massif et central autour duquel s’articule des extensions faites de morceaux de matière plus petit glissant les uns autour des autres. Le bruit produit par un de ces élémentaux est particulièrement désagréable et sonore, car c’est un entrechoquement permanent de ces parcelles de matières qui s’agencent pour lui servir de pieds (souvent 3 au minimum) ou de bras (au moins 1). L’élémental de terre est le seul qui peut s’immobiliser complètement et apparaître comme un tas informe et inerte de matière sans vraiment soulever de soupçon.
Lorsqu’ils combattent, les élémentaux de terre utilisent leur bras pour écraser ou repousser leurs ennemis. Le plus simple pour eux et un coup de taille vertical pour les écraser contre le sol, ou horizontal pour les écraser contre une paroi verticale ou entre deux de ses propres membres. Il peut utiliser un coup d’estoc (qui n’aura pas pour effet de transpercer) pour repousser ou un simple balayage. Les aspérités de ses membres peuvent provoquer des coupures, mais les impacts sont plus généralement contondant et toujours violent. L’élémental de terre, contrairement à son aspect massif est n’est pas lent. La matière qui le compose peut se déplacer très vite produisant plus de bruit et provoquant parfois des échauffements de sa matière.
Il est quasiment impossible de pénétrer le cœur central d’un élémental de terre si ce derner est bien solide, si bien que lui faire peur est pratiquement impossible. Même si le cœur est un agglomérat de morceaux plus petits dans les interstices duquel on pourrait se glisser, on pourrait rapidement s’y retrouver broyé par la réaction défensive de l’élémental.
Air
Les élémentaux primitifs d’air ou dérivé de l’air (gaz quelconque, nuage de poussière, nuage de sable, orage, etc.) se manifestent le plus souvent sous la forme d’une tornade. L’élémental d’air est constamment en mouvement, ce n’est pas juste de l’air, il ne peut exister pleinement qu’en mobilité. Il émet en permanence le son d’un sifflement de vent plus ou moins prononcé en fonction de sa taille. S’il peut réduire sa vitesse au point de perdre sa forme de tornade et paraître presque invisible et ne produire plus qu’un soupir, il n’en reste pas moins mobile et les turbulences qu’il provoque peuvent être visible sur son environnement immédiat.
En combat l’élémental d’air se dilate et se contracte. Sa dilatation permet d’envoyer des souffles d’air violent jusqu’à une certaine distance de son corps central. Ces souffles sont de deux intensités différentes. Certaines sont de grosses bourrasques élaborées dans le but de repousser ou de renverser l’ennemi, tandis que d’autre sont un concentré d’un déplacement d’air si violent, précis et rapide qu’il découpe jusqu’au matériaux les plus durs, infligeant des dégâts de taille parfois profond. Les coups portés sont systématiquement horizontaux, mais ils peuvent être mené à plusieurs hauteurs en même temps. L’élémental d’air est le seul qui n’a pas d’appendice visible à proprement parler. Eviter ses attaques n’est pas évident. Généralement, le plus simple et de projeter quelques débris léger (une poignée de poussière, du sable, etc.) sur l’élémentaire pour qu’il emporte ceux-ci dans ses turbulence, ce qui permet de mieux distinguer le phénomène de dilatation.
Le cœur de l’élémental d’air est un mini cyclone. Tenter d’y pénétrer c’est risque de se faire découper en tranche par les mouvements d’air latéraux. Néanmoins, le centre de l’élémental est comme l’œil d’un cyclone, donc une zone de calme cernée de turbulence et l’élémental déteste que quoi que ce soit y stationne.
Eau
Les élémentaux primitifs d’eau ou dérivé de l’eau (acide, boue, écume, etc.) se présente sous la forme d’une masse toujours en mouvement. Sa base évasée lui sert d’assise et lui permet de se déplacer en reptation. Son matériaux épouse la forme du terrain sur lequel il se déplace si bien que lorsqu’il évolue, la partie supérieure de son corps semble parfaitement immobile par rapport à partie inférieure, comme désolidarisée d’elle. En terrain exigu, l’élémental d’eau adapte sa forme pour avancer. Cela étant, le primitif n’essaiera jamais de franhir des interstices tels qu’ils l’oblige à s’infiltrer sous la forme de filet de liquide, car cela le destructure de trop et il craint toujours alors de perdre une partie de sa masse par accident.
En combat, l’élémental d’eau crée des extensions avec lesquelles ils frappent pour écraser, exactement comme le font les élémentaux de terre. Les parties de son corps entrant en contact avec les ennemis sont presque impénétrables car il les densifie. Sa principale réaction si l’on s’approche de trop de son corps consiste à se dilater et à tourbillonner sur lui-même un peu comme un élémental d’air, ce qui a pour effet d’emporter ses adversaires et de les projeter.
Le cœur de l’élémental d’eau est difficilement accessible. Plus malléable que celui de terre, il est néanmoins dangereux d’y pénétrer. L’élémental d’eau est celui qui a le moins de mal à éjecter ce qui pénètre en lui, car il peut déployer des courants puissants à l’intérieur même de son corps pour éjecter tout corps étranger, mais en cas d’urgence, il peut aussi concentrer ces flux pour broyer l’intru.
Feu
Les élémentaux primitifs de feu ou dérivé du feu (plasma, énergie,
<en construction>
Les élémentaux nobles
Un élémental noble sera beaucoup plus subtil et se différenciera notablement au combat de ses cousins primitifs. Au contraire parfaitement conscient des qualités intrinsèques de son corps face à certaines créatures, il s’en servira au mieux. Généralement chacun d’eux cultive deux ou trois formes différentes adaptées à différentes situations et inspirés des milieux qu’ils ont fréquenté dans leur existence. Ils sont parfaitement en mesure de passer de l’une à l’autre en plein combat.