Chose
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Cette créature cousine de la Nymphe Dryade et du Sylvain est affublé du nom de Chose en raison de sa nature informe, indéterminée et terrifiante.
Origine
Comme tout Incarnat, la Chose est à la base un Esprit libre qui s’est incarnée dans un agglomérat de matières végétales et minérales naturelles. Elles seraient, à l’origine, des Esprits géants qui, à force d’être traversés tant psychiquement que physiquement dans leur environnement ont fini par se concentrer dans une zone plus réduite de leur lieu d’incarnation, emportant petit à petit des éléments issus de cette zone pour ne former qu’un seul gros tas informe. Ce faisant, elles auraient constitué un corps vaguement Humanoïde : les Choses.
À l’instar des Dryades et des Sylvains, les Choses peuvent se former naturellement et le font avec une plus grande facilité au contact d’autres Choses. C’est d’ailleurs leur seul et unique mode de « reproduction », si tant est qu’on puisse appeler cela ainsi. Si bien qu’au fil des siècles, les Choses ont erré pour trouver les leurs et les emmener loin des zones habitées défendues par les Humains. Les Choses se sont développées sur tout Alméra, engendrant leur plus grande colonie dans le Domaine et sur les Montagnes du Royaume Dudin. Elles se sont aussi installées en périphérie d’Aodissia, mais depuis la Levée des Morts, des régions entières de l’ancienne Empire ont vu leurs terres désertées par les Choses à mesure que la végétation mourrait.
À présent éparpillées sur les bords du continent, les Choses s’efforcent de rester à l’écart de toute civilisations. Depuis des siècles, les Dredanii et les Elfins les considèrent avec beaucoup d’attention, les aidant même parfois à migrer ou à s’installer, comblant en cela la solidarité approximative dont les Choses font preuve les unes envers les autres.
Anatomie
Contrairement aux autres Incarnats végétaux que sont les Sylvains et les Dryades, les Choses ont un aspect repoussant dû au manque d’homogénéité de leur incarnation. La matière liée à leur esprit est un mélange de pierre, de terre, de bois, d’humus, de buissons et de fleurs. Ils peuvent être plus ou moins gorgé d’eau en fonction des régions dans lesquelles ils vivent, ce qui altère encore plus leur apparence. En théorie, les Choses sont éternelles. En pratique, la matière dont ils sont fait et les détériorations subies par les intempéries et les agressions éventuelles peuvent altérer leur durée de vie.
En eux, se trouvent tous les constituants et toutes les caractéristiques requises pour le développement végétal. De fait, les végétaux se développent littéralement sur eux et en eux. Des formes de vie insectoïdes ou terrestre (comme les vers de terre) peuvent également y résider. Les Choses ne considèrent pas leur présence comme une agression, attendu qu’une grosse part de ce qui les constitue n’est pas leur corps mais se déplace avec leur corps.
Plus l’esprit d’une Chose affine son incarnation, plus la Chose est petite. En fait, l’incarnation d’une Chose peut prendre plusieurs siècles et sa capacité à se mouvoir est entièrement dépendante de la proximité des parties du corps qui lui appartiennent vraiment et du poids de ce qui n’est pas elle incrusté dans sa matrice. Les Choses sont assez mure et puissante pour se déplacer lorsqu’elle font moins de 20 mètres de diamètres et 10 mètres de haut. Elles n’ont alors aucune forme particulière à part celle d’un tertre errant. Plus elles vieillissent et affinent leur incarnation, plus ses constituants essentiels (la base de son Incarnat) se rassemble, expulsant ce qui n’en fait pas partie et la faisant de plus en plus ressembler à un humanoïde de plus en plus petit.
Durant cette lente évolution, ce qui pousse et se développe naturellement en elle va petit à petit faire partie d’elle. L’esprit va s’étendre à travers la structure, produisant un être qui essaie de minimiser le nombre de corps étranger en son sein soit en les fagocitant, soit en les expulsant. Les Choses ayant terminé leur développement ne mesure pas plus de 3 mètres de haut pour 2 de large et dispose d’un corps humanoïde trapu.
Quelque partie de la Chose que l’on tienne, il est impossible de savoir s’il s’agit d’une partie incarnée de l’être ou d’une couche ou d’un éléments quelconque coincé dans sa structure. Selon l’un ou l’autre cas, la Chose réagira, parfois violemment, à toute tentative de détruire ou d’extraire quelque chose d’elle. Les intempéries comme les fortes pluies, les coulées de boue et toutes les autres formes d’érosion ou d’attaque destinée à lui faire perdre une partie d’elle peuvent affecter ses chances de parvenir à son stade final de développement, voire la détruire en affectant sa cohésion générale. La Chose ne ressent pas spécialement de douleur mais plus elle perd d’éléments de sa structure, plus elle est tiraillée entre le monde purement spirituel et purement matériel. Son désir d’exister physiquement pourra la pousser à se défendre sauvagement, mais elle peut aussi céder au spleen et souhaiter retourner à sa condition spirituelle, tout dépend des circonstances.
Les Choses communiquent entre elle par une forme d’empathie. Elles ressentent la détresse ou la plénitude des leurs sur un rayon de 100 à 200 mètres. Elles réagissent de façon identique aux émotions des créatures mortelles qui les côtoient. Elle sentiront les intentions agressives d’un ennemi et réagiront avec une égale violence.
Social
Les Choses sont craintes par les bipèdes et sont parfois chassées et tuées. Les Choses ont donc appris à vivre à l’écart des civilisations humaines, leurs principaux ennemis. Pouvant vivre des siècles, voire indéfiniment, et n’ayant aucun mode de reproduction la population des Choses ne se développe pas spécialement. Leur intelligence reste largement inférieure à celle de leurs cousins Incarnats végétaux et leurs besoins sont assez limités.
Les Choses sont par nature solitaire, mais elles éprouvent un sentiment de partage et de plénitude lorsqu’elles vivent proche de leurs congénères. Par ailleurs, une Chose passera beaucoup de temps dans le périmètre d’un futur esprit-chose qui a commencé son incarnation, ceci dans le but d’accélérer sa formation. Une Chose mettra seule environ 3 siècles à se former et être capable de se mouvoir. Avec l’aide d’un des siens, cela prendre 3 fois moins de temps. Si plusieurs Choses conjuguent leur présence pour assister à une formation, cela peut diminuer jusqu’à 20 ou 30 ans.
Une Chose est contemplative. A part si elle est agressée, elle ne fait généralement rien. Elle n’a aucun besoin de parler, de se nourrir ou de se mouvoir. Sa lente incarnation, assimilable à un processus nourricier, n’a aucunement besoin de son attention. Le développement d’une Chose vers son stade final requiert environ un millier d’année. Le processus peut être accélérer si l’érosion est forte et que la Chose se débarrasse plus vite de ses « corps étrangers ».
Si les Choses aiment demeurer dans le voisinage des leurs, elles peuvent être poussées à migrer. Ce qui les y pousse est généralement un changement drastique dans leur environnement ou la récurrence d’agressions à leur endroit. Les Choses préfèrent les environnements tempéré ou humide. Elles aiment abriter la vie végétale ou animale et font ce qu’il faut pour disposer de ce privilège en entretenant au mieux faune et flore autour et sur elles. En collaborant, les Choses peuvent accomplir de profondes modifications dans un paysage, réalisant d’instinct ce que la nature ferait pour créer un cadre de vie optimum.
Quand elles migrent, les Choses s’érodent énormément sur le chemin. Si cela peut contribuer à accélérer leur développement, cela peut aussi les affaiblir. Conscientes de leurs limites, les Choses préféreront parfois s’arrêter sur place ou rebrousser chemin vers une contrée plus adéquate pour éviter la désagrégation complète.
Tactique
Une Chose n’a aucun sens tactique particulier. Selon sa taille et sa forme, elle dispose d’attaques simples consistant à écraser ou repousser violemment ce qui la harcèle. Plus elle est ancienne, moins elle est forte, mais même totalement développée, une Chose possède la force colossale de 15 ou 20 hommes. Elle réagira de façon animale aux agressions, s’attaquant à ce qui lui fait le plus mal. La Chose n’envisage que rarement la fuite, préférant se battre pour préserver son habitat envers et contre tout.